Diables Rouges : quels enseignements tirer du match contre l’Ukraine ?

Une belle première mi-temps suivie d’un naufrage défensif en seconde, il y a de sérieux enseignements à tirer pour Rudi Garcia et son staff.

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BELGA

Deux mi-temps, deux histoires. Après avoir marqué peu avant la pause sur une belle tête de Lukaku, la Belgique s’est complètement effondrée en seconde période et s’est fait marcher dessus par l’Ukraine. Rudi Garcia avait proposé un onze surprenant, qui allait manquer d’automatismes, mais qui semble surtout manquer de joueurs capables de remonter le moral des troupes. Avec un match retour dans seulement deux jours, le staff de Rudi Garcia aura peu de temps pour étudier cette débâcle.

Quelques points positifs

On ne peut pas ignorer la première mi-temps : le pressing a été excellent. On a vu de nombreuses récupérations très hautes dans le jeu avec un pressing très agressif qui commence par Lukaku en pointe. Physiquement ce fut dur de conserver cette intensité tout le long mais les Diables ont prouvé être capable de mettre une grosse pression sur le porteur de balle quand nécessaire.

Le flanc gauche de l’attaque a été particulièrement actif et la majorité des occasions sont venues de ce côté. Que ce soit Leandro Trossard, extrêmement à l’aise balle au pied et qui a souvent repiqué dans le coeur du jeu, ou Kevin de Bruyne qui s’est faufilé dans le côté gauche à plusieurs reprises.

KDB a d’ailleurs démontré de nouveau qu’il était une pièce essentielle du dispositif des Diables. Pendant 60 minutes, il a été dans tous les bons coups et a délivré plusieurs passes de très grande qualité. Physiquement il n’a pas tenu sur la durée mais on s’y attend à ce stade de sa carrière.

Beaucoup de points négatifs

Le manque d’automatisme était attendu mais il n’explique pas les multiples erreurs défensives. La longue passe de Maxim de Cuyper est une pure erreur de football, le très mauvais contrôle de Koni de Winter et son manque d’attention face au pressing ukrainien. Sans parler du troisième but ukrainien où les Diables ont décidé de ne pas marquer Zinchenko deux corners de suite, inacceptable à ce niveau de compétition.

Les failles mentales de cette équipe ont été clairement exposées. Les Diables étaient en contrôle pendant près de 60 minutes et il aura fallu un coup-franc de Zinchenko qui s’écrase sur le poteau de Courtois pour tuer tout le momentum belge. À partir de là, les Diables ont coulé et n’ont jamais su inverser la tendance. Défensivement les largesses se multiplient, le milieu part dans tous les sens, l’attaque ne touche plus un ballon.

Si le flanc gauche a proposé des satisfactions, le flanc droit a été très mauvais. Charles de Ketelaere a été invisible en attaque, très esseulé de son côté et incapable de combiner avec Lukaku ou De Bruyne. Bien plus proche de sa ligne que Trossard à gauche, son impact a été inexistant. Il n’a pas pu profiter d’un support de Thomas Meunier non plus, très peu en vue en attaque.

En installant Zeno Debast devant la défense, Rudi Garcia voulait profiter de sa taille dans les phases aériennes mais aussi installer un joueur capable de faire le lien entre la défense et l’attaque. Tentative ratée puisqu’on a surtout vu Debast être perdu et dépassé sur le terrain et incapable de faire le liant avec les offensifs. Une prestation ratée du côté de Tielemans également.

Quel onze pour dimanche ?

Quelle sera la décision de Rudi Garcia pour dimanche ? Jeremy Doku n’a pas joué du match alors qu’on l’attendait sans doute comme titulaire. Après la performance anecdotique de CDK, une autre place sur l’aile peut se créer. Saelemaekers a marqué quelques points sur son entrée en jeu, apportant les seules phases offensives intéressantes en fin de match. La condition physique de certains joueurs risque de forcer un peu la main du technicien français qui a pu constater que De Bruyne était vite fatigué.

Rendez-vous dimanche à 20h45 du côté de Genk pour le match retour.