Lazare Amani, déjà élu joueur du mois de février, a de nouveau été distingué par les supporters du Standard comme joueur du mois de mars. Bien que le milieu de terrain ivoirien, prêté par l’Union, ne se considère pas encore à son meilleur niveau, il s’en approche de plus en plus.

« Je ne suis pas au sommet de ma forme, mais presque. Je le sens quand je suis au top, et je dirais presque. Si je dis que je suis au top, ça pourrait me limiter inconsciemment. Je n’aime donc pas le dire, même si je sais que je suis dans une bonne forme », a-t-il déclaré en conférence de presse ce vendredi.

Quelques heures avant le derby wallon, Lazare Amani s’est présenté à la presse. S’il évolue aujourd’hui au Standard de Liège, le médian est passé par Charleroi plus tôt dans sa carrière. Une expérience délicate puisqu’il n’a jamais porté la vareuse des Zèbres avant d’être prêté puis transféré à l’Union. De l’histoire ancienne pour l’Ivoirien qui rayonne en bord de Meuse ces dernières semaines.

Des performances qui poussent certains suiveurs à dire que le numéro 8 a retrouvé son meilleur niveau. « Je dirais presque, tempère le Liégeois. Je sens quand je suis au top de ma forme et là je n’y suis pas encore. Si je me dis que je suis au maximum, je pense que je vais me limiter inconsciemment. J’ai eu le temps d’apprendre et connaître mes coéquipiers. Au niveau des automatismes, les choses sont en place. Le coach m’a fait venir ici pour certaines choses. Il m’a dit de jouer comme je le faisais à l’Union. Je vis l’instant présent. C’est ce que je fais maintenant qui va conditionner mon futur. Il y a des matchs importants à jouer. »

Une option d’achat toujours pas levée

Lazare Amani, très proche de Dennis Ayensa, son ancien coéquipier à l’Union, reste incertain quant à son avenir au Standard. Le club n’a pas levé son option d’achat avant la fin mars, malgré des discussions positives avec le joueur et ses représentants. Le milieu de terrain a exprimé son intérêt à rester à Sclessin.

« Oui, parfois j’y pense, en me disant qu’on est déjà en mars. Mais je ne veux pas trop y penser, car je sais que mon futur se joue maintenant. Mon option n’a pas été levée, mais il y a eu des discussions positives et on connaît la situation. J’ai donné une réponse favorable en disant que je voulais rester, on va voir ce qui va se passer. Je ne suis pas déçu, on a déjà eu des réunions, je connais ma valeur et ça ne me dérange pas que le club n’ait pas su lever l’option tout de suite. »

La situation financière du club, qui n’a pas permis de lever l’option d’achat évaluée à 2,5 millions d’euros, jouera un rôle crucial dans l’avenir de Lazare Amani. Le joueur espère que les récentes nouvelles positives permettront au Standard de retrouver une meilleure stabilité et de lever les options d’achat de ses joueurs prêtés.

« Tout le monde a vu la nouvelle, ce serait bien que ce soit la libération. Sur le terrain, je ne pense pas que ça changera quelque chose, on a toujours joué à fond malgré la situation difficile. On a eu une réunion avec le nouveau CEO, qui nous a expliqué les choses en nous disant que plus on avançait, plus ça deviendrait clair. Les nouvelles qu’il a données étaient très positives. »

C’est Amani qui a voulu rejoindre le Standard en prêt

« Leko m’a pris pour ce qu’il a vu de moi à l’Union et il m’a demandé de jouer de la même manière. J’ai fait quelques ajustements tactiques qu’il fallait assimiler, mais ça a été. Qui a fait en sorte que je vienne ? Tout le monde. Le coach, Ayensa, moi. On m’a dit que le club me voulait, ce qui m’avait étonné car je n’avais premièrement pas reçu de réponse favorable. Il s’agissait simplement d’un message qui était mal passé, on a réglé ça rapidement quand tout le monde a eu l’information. Ce prêt, c’était surtout mon initiative. »

Le joueur reste optimiste quant à l’impact des récentes évolutions sur sa situation personnelle : « Oui, ça change les choses même pour un joueur en prêt. Je n’appartiens pas au club, mais il y avait une option. Par rapport aux nouvelles, la situation du club change et si les investisseurs arrivent à temps, ils pourront nous acheter plus facilement. »

Le milieu de terrain est donc très concentré sur les Play-offs. À commencer par le futur adversaire carolo. « C’est une belle équipe et à domicile elle part favorite. C’est toujours spécial. J’ai une histoire à Charleroi même si elle ne s’est pas écrite comme je l’espérais. À chaque fois que je retourne là-bas, je suis motivé » martèle Lazare.

Un état d’esprit essentiel sur le terrain. D’autant plus que l’avenir du joueur est encore incertain. « Il y a eu des discussions. Je reste ouvert mais on verra ce qu’il va se passer. Je connais ma valeur, j’ai encore deux années de contrat à l’Union. Nous sommes partis sur de mauvaises bases et ça a affecté tout le reste. Si je reviens à 100 % avec eux, ça peut tout changer. Venir ici, C’est la meilleure décision que j’ai prise. Les autres fois j’étais un peu obligé. Ici c’est mon choix. »