C’est du jamais vu : l’arrivée de la première étape du Tour d’Algarve a été complètement perturbée ce mercredi, en raison d’une erreur de parcours. Alors que le peloton se préparait à un sprint massif, la grande majorité des coureurs se sont retrouvés… du mauvais côté des barrières pour l’arrivée ! Une scène de chaos totale qui aurait pu s’avérer dangereuse étant donné que le peloton arrivait lancé à toute vitesse du côté des spectateurs. Heureusement, les coureurs ont compris leur erreur à temps et ont su freiner pour qu’il n’y ait pas de casse. Et pendant ce temps-là, Filippo Ganna, qui faisait partie des rares coureurs qui ont pris le bon chemin, a cru s’offrir la victoire la plus étrange de sa carrière, sauf qu’elle a été annulée dans la foulée par les organisateurs, à cause d’une erreur de signalisation.
« Je m’en suis rendu compte. Je suis sorti de ce dernier virage et j’ai vu les barrières de l’autre côté. Je savais que nous sprinterions de ce côté. Je pense donc que quelqu’un nous a envoyés dans la mauvaise direction. Je pensais qu’il y avait peut-être une chicane quelque part, mais à 400 mètres de l’arrivée, j’ai vu beaucoup de gens faire signe d’y aller doucement. Ensuite, j’ai freiné et je suis arrivé tranquillement », a réagi Wout van Aert au micro de VTM après la rencontre. « De l’amateurisme ? Oui, on peut le dire. C’est même un peu risible, ce groupe qui sprinte du mauvais côté de la route. Il devrait toujours y avoir des barrières pour qu’il n’y ait pas de confusion », a-t-il ensuite ajouté.
Que s’est-il passé ?
Mais comment une telle erreur a-t-elle pu se produire ? L’organisation de la course a clairement sa part de responsabilité, car cette « mauvaise route », par laquelle les motos et voitures de course sont censées passer, n’était pas clairement bloquée. Ce qui a prêté à confusion. « La dérivation n’était pas bloquée. Du coup, les coureurs ont suivi la moto (de l’organisation). C’est pourtant le même final chaque année. Mais la responsabilité des organisateurs est engagée. Il aurait pu y avoir des conséquences… Heureusement, ça n’a pas été le cas », a insisté l’Autrichien Marco Haller.
Mais le peloton a lui aussi sa part de responsabilité, comme l’a indiqué Arnaud De Lie. « Je pense que le premier coureur n’a jamais regardé une course de vélo de sa vie, parce qu’une moto ne passe jamais la ligne d’arrivée en tête », s’est-il amusé au micro d’Eurosport. « Tout le monde suit, c’est malheureux. Le métier de cycliste professionnel est déjà assez dangereux comme ça, c’est vraiment une erreur d’amateur d’aller à droite. Tout le monde a vu cette arrivée à la télé ». Responsabilités visiblement partagées donc, mais l’essentiel est qu’il n’y ait pas eu de blessés.