Au volant de sa Porsche 963 N°6, Laurens Vanthoor est devenu champion du monde d’endurance. Accompagné par le français Kévin Estre et l’allemand André Lotterer, le trio s’était élancé à Sakir (Bahreïn) en sachant que le titre était à portée de main. Pourtant cette course sera leur plus mauvaise de la saison avec une 10ème place obtenue suite au déclassement d’une Ferrari. Le Belge explique que c’est notamment le départ de la course qui a failli leur coûter cher : « La direction de course a donné le départ au moment du passage des feux et il y a eu beaucoup de mouvements d’accordéons. Je ne voulais pas risquer le faux départ. Entre ça et le contact avec la Ferrari, je dois avouer que j’ai un peu paniqué car je suis retombé 15e. Je savais que les Toyota étaient très fortes, mais aussi que la course allait être longue. »
Pour le Limbourgeois il n’y a pas de doute, c’est le plus grand accomplissement de sa carrière : « Je commence à réaliser. C’est mon plus grand succès en carrière. Je m’en souviendrais toute ma vie. Je suis très loin de Jacky Ickx, mais tout le monde parlait de lui comme étant le dernier champion du monde belge. Je serais fier que le monde du sport auto se rappelle de moi dans 45 ans pour les mêmes raisons ». Aucun Belge n’avait réussi à être champion du monde d’endurance depuis Ickx en 1982 et 1983, lui aussi au volant d’une Porsche. Moins médiatisé que Stoffel Vandoorme ou Thierry Neuville, Laurens Vanthoor est lui aussi un grand pilote automobile belge depuis de longues années.
Pour la première fois depuis 2012 les titres pilotes et constructeurs ne reviennent pas à la même équipe. Porsche n’a pas réussi à combler l’écart face à l’écurie Toyota. « Certains étaient un peu déçus car le titre des constructeurs est très important, mais au final tout le monde était très heureux. Porsche a vécu une saison incroyable en FIA WEC, mais aussi en IMSA, Formule E et en GT. »