« Ridicule », « La course la plus mal organisée »… : grosse polémique au Giro, les coureurs furieux !

Les coureurs ont menacé de ne pas prendre le départ ce mardi si le parcours n’était pas modifié.

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AFP

La 16e étape du Giro s’annonçait perturbée par les conditions météo, et elle l’a bien été… avant même le départ ! En début de matinée, les coureurs ont réclamé une modification du parcours et le retrait du Col de l’Umbrail (16,7 km à 7,2 %). Il faut dire qu’une pluie glaçante qui s’est transformée en neige s’abattait sur Livigno, la ville départ de ce mardi. Les organisateurs sont longtemps restés muets et ont finalement communiqué… après l’heure du départ réel initial. Entre-temps, les coureurs ont eu le temps de s’exprimer devant les médias face à cette situation totalement chaotique. Et ils ont eu gain de cause : le parcours a été amputé de 80 kilomètres et le départ a été retardé.

« Je ne comprends pas la situation », a confié le maillot rose Tadej Pogacar. « Ce que je vois, c’est que la météo est terrible, à notre hôtel il y avait déjà des flocons. Donc 600m plus haut, il neige à fond donc c’est très dangereux, notamment la descente. L’étape serait plus appropriée si elle débutait après le col. Ce n’est pas une bonne idée de monter à 2500m sous la neige pour redescendre ensuite à pleine vitesse, c’est dangereux pour la santé. On va voir ce qu’ils décident. Ils veulent qu’on coure, on peut courir mais il faudra espérer qu’il n’y ait pas d’incident parce qu’il y aura des regrets après coup ».

« C’est probablement l’une des courses les plus mal organisées », a lâché Ben O’Connor, candidat au podium final. « On est en 2024, il y a toujours des dinosaures qui ne voient pas le côté humain des choses. Il faut commencer plus bas. J’aimerais bien voir l’organisateur à notre place. »

« Ils veulent que nous fassions la course, mais nous ne voulons pas rouler dans ces conditions », a déclaré Michael Valgren. « Nous allons prendre position et ne pas prendre le départ. Nous devons être unis aujourd’hui. Nous pouvons le faire et c’est ce que nous devons faire pour l’avenir du cyclisme. Si nous devons parcourir les 50 premiers kilomètres en étant neutralisés, nous ne prendrons pas le départ. »

« c’est ridicule. Soit ils n’ont jamais fait de vélo, soit ils n’ont pas réfléchi. On fait l’étape si eux la font en cabriolet », a ajouté Aurélien Paret-Peintre, vainqueur de la 10e étape.