«La folie!»: la flamme olympique accueillie par des centaines de bateaux à Marseille (photos)

Une forêt de mâts, des coups de cornes, le son d’une cornemuse et les jets d’eau des marins-pompiers: des centaines de bateaux paradent mercredi au large de Marseille pour marquer l’arrivée de la flamme olympique en France.
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«C’est la folie depuis ce matin. J’aperçois les côtes marseillaises, c’est incroyable de retrouver ma ville, mon peuple, ma famille, avec tous ces bateaux qui nous accompagnent», s’enthousiasme auprès de l’AFP Yassine Nassah, 19 ans, à bord du Belem, le trois-mâts de 58 mètres qui ramène la flamme olympique depuis la Grèce, après 12 jours de navigation.

«On va hisser quelques voiles tout à l’heure. Pour le moment, je me contente de contempler», explique le jeune étudiant en comptabilité marseillais, sélectionné par la Caisse d’Epargne comme «éclaireur» pour accompagner le navire construit à Nantes en 1896, et qui a désormais envie de «visiter le monde» après cette expérience maritime et olympique.

AFP
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Le majestueux voilier a été aperçu au large de Marseille vers 08H00 du matin. A 11H00, rejoint par des centaines de bateaux, à voile ou à moteurs, il a entamé au son des sirènes une navigation de plusieurs heures qui passera par la rade sud, les îles du Frioul, sur une mer calme et sous un soleil radieux.

Les bateaux sont tellement serrés qu’ils s’envoient de grands coups de corne comme s’ils klaxonnaient sur un boulevard périphérique à l’heure de pointe, a constaté un journaliste de l’AFP à bord de la Belle Poule, deux-mâts historique de la Marine nationale qui suit directement le Belem. A bord, un joueur de cornemuse accompagne la progression des bateaux.

Foule sur la côte

Sortis avec leurs dériveurs aux voiles jaunes et bleues et de petits catamarans, des élèves de l’école de voile de la rade nord accompagnent la parade quelques minutes, sans trop s’éloigner des rives, où la foule s’est rassemblée pour admirer le spectacle.

Une quarantaine de bateaux des douanes, des marins-pompiers, de la Marine nationale et de la gendarmerie, avec 360 personnes à bord, sont chargés de sécuriser ce rassemblement nautique exceptionnel. Au plus proche du trois-mâts, des bateaux pneumatiques créent une «bulle» sécuritaire.

«Ecartez-vous!», «Passez derrière!»: muni d’un mégaphone, un officier de la gendarmerie donne ses ordres pour empêcher les plaisanciers de trop s’approcher. Petit à petit, l’armada se rabat et se met en place à l’arrière du grand voilier, guidé par une vedette rouge des marins-pompiers.

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Les opérations sont dirigées par la préfecture maritime, depuis un centre de commandement où les officiers des différents corps de sécurité peuvent observer le ballet des bateaux sur des écrans et par une grande baie vitrée.

Le «dispositif secours-santé repose sur neuf bateaux, dont quatre armés par les pompiers de Marseille», explique le lieutenant des marins-pompiers Thomas à bord d’une de ces vedettes.

«Il y a plus de mille bateaux qui se sont inscrits. Il peut y avoir des petites pannes de moteur, mais aussi des malaises, des coupures ou même des collisions entre navires qui nécessiteraient plus de moyens», détaille l’officier.

Pour sécuriser les lieux de la parade, la navigation a été restreinte pour toutes les autres embarcations au large de la deuxième ville de France et dans et depuis ses différents ports, et ce jusqu’à ce que le Belem accoste vers 19H45 (17H45 GMT) pour la cérémonie d’allumage du premier chaudron olympique.

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