Rudi Garcia nouveau sélectionneur des Diables : l’Union belge a-t-elle fait le bon choix ?

Nommé nouveau sélectionneur des Diables ce vendredi, le coach français a été préféré à Thierry Henry et Julen Lopetegui par Vincent Mannaert. Mais est-il le bon choix pour la sélection belge ? On vous donne nos arguments pour et contre l’ancien Lillois.

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AFP

C’est officiel depuis ce vendredi matin : Rudi Garcia a été choisi par l’Union belge pour succéder à Domenico Tedesco et devenir le nouveau sélectionneur des Diables rouges. Une décision très importante, qui était attendue depuis plusieurs semaines et qui engendre bien évidemment une tonne de questions.

La fédération a-t-elle fait le bon choix en optant pour le Français et son système en 4-3-3 plutôt que pour Thierry Henry ou Julen Lopetegui, les deux autres coaches qui étaient sur la shortlist de Vincent Mannaert ? Difficile de trancher et de clairement prendre position pour l’heure. On vous propose donc nos principaux arguments en faveur et en défaveur du choix Rudi Garcia.

Pour : un coach expérimenté qui connaît le football

Ce que l’on ne peut quoi qu’il arrive pas reprocher à Rudi Garcia, c’est de manquer d’expérience. Au contraire par exemple d’un Domenico Tedesco ou d’un Thierry Henry, dont le nom était cité, le coach français a déjà connu beaucoup de clubs différents, dans plusieurs championnats. Entre autres, Saint-Etienne, Lille, Marseille et Lyon en France, Rome et Naples en Italie, Al-Nassr en Arabie saoudite… Pour un total déjà de plus de 900 matches à son actif en tant qu’entraîneur et un doublé Ligue 1 – Coupe de France en 2011 ! Même s’il s’apprête à vivre sa toute première expérience à la tête d’une sélection nationale, il a déjà eu beaucoup de joueurs importants sous ordres, dont un certain Eden Hazard ou encore Cristiano Ronaldo, et c’est indiscutablement quelqu’un qui connaît très bien le football.

Contre : ce n’est pas un nom qui fait rêver

Si les supporters belges espéraient voir un nom ronflant prendre la relève de Tedesco, ils risquent d’être déçus. On ne peut pas dire que Rudi Garcia coche cette case. À 60 ans, il appartient même plutôt à la catégorie des entraîneurs « anciens », qui ont d’une certaine manière déjà fait le tour. Le Français a apporté de bonnes choses dans la plupart des endroits où il est passé, sans jamais non plus accomplir de choses extraordinaires, qui lui auraient permis d’avoir sa chance dans un club de premier plan. Le genre de coach dont on connaît le plancher, qui est relativement élevé, mais probablement aussi le plafond. À lui de nous faire mentir…

Contre : ses dernières expériences sont inquiétantes

Depuis son expérience à Lyon, lors de laquelle il avait emmené le club en demi-finale de la Ligue des champions, Rudi Garcia n’a pas franchement brillé. Après avoir quitté les Gones en 2021, il a rebondi en Arabie saoudite à Al-Nassr, où il a été remercié en raison de résultats décevants moins d’un an plus tard. Il a ensuite été nommé coach de Naples, qui venait d’être champion d’Italie, suite au départ surprise de Luciano Spalletti. Mais l’expérience napolitaine a tourné au cauchemar pour Garcia, viré après 16 matches et 5 petits mois passés au club.

Malgré ces deux dernières expériences compliquées, il convient toutefois de préciser que Lopetegui et Henry, les deux autres coaches ciblés par les Diables, n’ont pas vraiment fait mieux. L’Espagnol sort de deux expériences ratées en Premier League, à West Ham et Wolverhampton, tandis que le Français n’avait ni réussi à s’imposer à Monaco, ni à Montréal pour ses deux premières expériences en tant que T1, avant son passage réussi à la tête des Espoirs Français.

Pour : sélection et club, deux choses différentes

Même s’il n’a pas brillé lors de ses deux dernières expériences à la tête d’un club, il est important de souligner qu’entraîner une sélection est un tout autre métier. Un métier dans lequel l’expérience et les capacités de meneur d’homme et de gestion de vestiaire ont peut-être encore plus d’importance. Pour Rudi Garcia, cette première expérience à la tête d’une sélection tombe peut-être au bon moment.

Pour : il parle français et anglais

Ce n’est clairement pas le plus important de nos arguments, mais ça reste tout de même un atout : contrairement à ses deux prédécesseurs, Roberto Martinez et Domenico Tedesco, Rudi Garcia a l’avantage de parler l’une des langues du vestiaire des Diables. La communication devrait donc se faire en français et en anglais.

En conclusion, même si Rudi Garcia n’est pas le choix parfait pour les Diables, qu’on émet tout de même certains doutes et que sa nomination ne sera pas entouré d’une énorme hype, il nous semble tout de même être probablement le meilleur des trois profils qui avaient été ciblés par l’Union belge. Il a déjà nettement plus prouvé que Thierry Henry par exemple, et il n’a pas fait moins bien que Julen Lopetegui lors de ses dernières expériences.