Que faut-il attendre de l’Union Saint-Gilloise cette saison ? Comme à chaque fois depuis trois ans, le coup d’envoi de la saison de l’Union est entouré de beaucoup d’interrogations. Va-t-elle aller chercher ce titre de champion tant attendu, après l’avoir effleuré à trois reprises consécutives ? Ou bien se dirige-t-elle vers une saison plus compliquée lors de laquelle il lui sera difficile de viser à nouveau le haut de tableau ?

Jusqu’ici, les Unionistes ont à chaque fois répondu de la même manière : en balayant les doutes après quelques journées à peine, avec des phases classiques exceptionnelles. Mais seront-ils capables de répéter la formule ? On fait le point sur l’été du club…

Le mercato : un nouveau coach et deux départs clés

Les doutes ne viennent pas de nulle part. Comme Felice Mazzù il y a deux ans et Karel Geraerts l’an dernier, Alexander Blessin a fait ses adieux au Parc Duden après une première saison pourtant excellente en tant que coach. Direction Sankt-Pauli et la Bundesliga pour l’entraîneur allemand, et donc un nouveau départ forcé, une fois de plus, pour le club bruxellois, qui a décidé de miser sur Sébastien Pocognoli, qui va connaître sa première expérience de T1 d’une équipe première.

Du côté des joueurs aussi, ça a bougé. Malgré des belles plus values réalisées sur la vente des deux joueurs, l’Union a perdu Mohamed Amoura (Wolfsbourg) et Gustaf Nilsson (Club de Bruges). Deux cadres de l’équipe dont le départ pourrait laisser des traces, d’autant plus que le deuxième cité est allé renforcer un concurrent direct. Mais l’important sera de voir si d’autres éléments clés de l’effectif s’en iront d’ici la fin du mercato. Les noms de Cameron Puertas, Loïc Lapoussin, Jean-Thierry Lazare ou encore Koki Machida ont notamment circulé dans des rumeurs de transferts, et cela pourrait bien évidemment changer les perspectives concernant la saison à venir.

Côté arrivées, les Saint-Gillois sont parvenus à attirer l’ancien Anderlechtois Anouar Ait El Hadj en provenance de Genk, ainsi que deux joueurs inconnus de la plupart des observateurs du football belge : Promise David (Kalju FC, Estonie) et Mohammed Fuseini (Sturm Graz, Pologne), deux attaquants. Si Ait El Hadj a tout d’un bon coup, difficile de juger les arrivées de David et Fuseini. Même s’il faut dire que l’Union nous a à chaque fois surpris avec de belles trouvailles ces dernières saisons.

Une présaison qui pousse à l’optimisme

Malgré tous ces chamboulements, la présaison des Unionistes a été convaincante. Que des victoires en amical à l’exception d’un partage contre le Sporting Lisbonne et un premier trophée en Supercoupe de Belgique contre Bruges. Mais là où l’Union semble s’être légèrement déforcée, les Blauw en Zwart semblent eux plutôt s’être renforcés après avoir été chercher le titre la saison dernière. Ils partent donc, sur papier, avec un statut de favori malgré la défaite lors de ce premier affrontement très (trop) tôt dans la saison. Il faudra aussi voir où en sont des clubs comme Anderlecht, qui doit confirmer, La Gantoise, qui a changé d’entraîneur, Genk ou l’Antwerp, qui sort d’une saison décevante.

Notre verdict

Si l’on devait trancher et se prononcer dès aujourd’hui sur la saison de l’Union, on plancherait plutôt vers une saison en dessous des standards de ces trois dernières années. Réitérer l’exploit de jouer le titre malgré une nouvelle reconstruction risque d’être compliqué et ce nouvel été chaotique pourrait bien être celui de trop.

Mais on aurait probablement déjà écrit ces lignes la saison dernière et les hommes de Pocognoli ont bien évidemment les capacités pour nous faire mentir. Une chose est sûre quoi qu’il en soit : on ne peut pas enterrer l’Union et il est impossible de démarrer une saison de Pro League sans considérer les Unionistes comme un prétendant à la victoire finale.