À l’Union, les problèmes offensifs commencent à prendre beaucoup de place : « Ça devient agaçant »

Battue 1-0 à Midtjylland, l’Union a une fois de plus affiché ses limites offensives, qui lui font défaut depuis le début de la saison. La frustration commence à être palpable en interne.

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BELGA

L’Union n’y arrive toujours pas. Battu à Midtjylland sur le score de 1-0, le club bruxellois ne compte qu’un petit pour en trois matches d’Europa League. Mais surtout, il n’arrive toujours pas à trouver de solution devant la cage adverse : c’est déjà la 9e fois en 16 matches toutes compétitions confondues cette saison que les Unionistes restent muets.

Plus d’un match sur deux sans marquer, c’est beaucoup trop, et le problème commence à trotter dans les têtes au sein du vestiaire saint-gillois, comme l’a avoué le coach Sébastien Pocognoli : « On ne marque pas de but donc c’est compliqué d’entrevoir des choses positives en restant autant de matches sans but. On se crée des occasions, il y a du contenu. C’est un endroit bien particulier sur le terrain où il y a des manquements, on en est conscient ».

« On n’a pas osé »

« Je pense que les attaquants en ont conscience, on doit juste continuer à les encourager mais je n’ai pas trop envie de me focaliser sur eux. C’est un travail d’équipe, le danger doit aussi venir d’autres secteurs », a-t-il ajouté, à l’instar de Noah Sadiki, qui évoque un manque d’audace de la part de toute l’équipe devant le goal. « Ça se répète de semaine en semaine. Ça devient assez agaçant d’avoir les mêmes problématiques. C’est le même scénario chaque semaine. (…) On doit prendre nos responsabilités, finir nos occasions, au moins frapper au but, et je me compte dedans. On n’a pas osé. Il y avait trop de touches à des moments où il fallait frapper ou faire la passe. Un manque de lucidité, c’est un peu de tout », a insisté l’ancien Anderlechtois. « Ce sont des choses à travailler en semaine, encore et encore et encore jusqu’à ce qu’on tombe par terre, dans les pommes, parce qu’on voit en match que ce n’est pas assez. »

Les recrues ciblées par Moris

Lui aussi questionné sur les problèmes offensifs, le capitaine Anthony Moris a pointé un problème d’adaptation des nouvelles recrues. Rien d’irrémédiable selon lui, mais il est temps que cela change et que les nouveaux attaquants trouvent « l’ADN de l’Union ». « C’est ce qui fait défaut depuis de trop nombreux matches. Il va falloir que cela change. Heureusement qu’on tient la route derrière. Si on analyse un peu les joueurs qui sont arrivés durant le mercato, c’est principalement dans le secteur offensif. À eux de trouver l’ADN de l’Union. À eux d’apporter ce qu’on attend d’eux, ce qu’on est en droit d’attendre d’une équipe qui veut encore jouer le haut de tableau en Belgique, qui veut performer en Coupe de Belgique et en Europe », a insisté Moris.

« À un moment donné, la malchance, je veux bien… Je ne veux pas parler d’un problème de qualité car il y a des joueurs de qualité. Quand on voit Fuseini, Ivanovic, Rodriguez. Ils ont assez de qualité que pour mettre le but qu’il faut. Je ne veux pas que cela leur trotte trop dans la tête ».