Personne, à la divulgation du calendrier ou encore à l’aube de cette nouvelle saison, n’aurait parié sur un quatre sur six avec deux clean-sheets avec des gros morceaux comme Genk et Bruges au programme. Et pourtant, les hommes d’Ivan Leko l’ont fait déjouant tous les pronostics. Oui, le Standard est encore en vie et avec ce qu’il a montré dimanche face à Bruges, il ne peut jamais disparaître. À Sclessin, c’est tout un peuple qui attend que cette entité du football belge puisse se redresser.
Comme à Genk la semaine précédente, le Standard laissait l’initiative à son adversaire du jour pour les premières minutes de ce premier choc de la saison à Sclessin. À la différence près que cette fois, les Rouches étaient positionnés un cran plus haut à l’instar d’un Marlon Fossey, très offensif sur son flanc droit. «Lorsqu’on reconstruit une équipe, on repart des bases et donc d’une bonne organisation et une assise défensive solide», avait déclaré Ivan Leko durant la semaine. Le T1 liégeois avait également ajouté qu’à domicile, même si en face c’étaient les champions en titre, il espérait voir un contenu un peu différent. Message reçu cinq sur cinq par ses hommes qui, en plus de présenter à leur public les mêmes ingrédients de combativité et d’abnégation montrés dans le Limbourg, ont ajouté un petit grain de folie. Face à des Brugeois, il faut le dire, méconnaissables, les troupes de Leko, intenable le long de sa ligne (on l’a même vu plusieurs fois sur le terrain), les Standardmen méritaient même de passer devant à la pause.
Bates en nouveau patron, Bulat déjà adulé
Déjà auteur d’un excellent match lors de la première journée à Genk, David Bates a une nouvelle fois posé sa carte de visite, mais à Sclessin cette fois. «Je n’ai pas peur de prendre mes responsabilités et de devenir le leader qu’Ivan Leko m’a demandé d’être avant de signer», précisait l’Écossais vendredi dernier en conférence de presse. Face aux champions en titre, le défenseur central a joint les actes aux paroles sortant un match cinq étoiles derrière et muselant totalement Nilsson. Ses deux acolytes de l’axe défensif étaient également à créditer d’une prestation plus qu’aboutie qui a permis au Standard d’enchaîner deux clean-sheets consécutives ce qui n’était plus arrivé au club depuis… le mois d’octobre 2022 (victoires 0-1 à Charleroi et 3-0 contre l’Antwerp). Un peu plus haut sur le terrain, un autre nouveau venu a également marqué la rencontre de son empreinte. Au-delà de son but, de son mauvais pied, Marko Bulat a donné le tempo au jeu des Liégeois. Le toucher de balle, souvent très juste du Croate, a fait du bien dans les transitions. L’ovation de Sclessin à sa sortie ne trompait pas.
Après la rencontre, Ivan Leko savourait mais refusait de tombe dans l’euphorie. «Chapeau à mes gars, ils ont montré de la volonté et ont ajouté un peu de folie. On s’attendait à souffrir, à n’avoir que 30% de possession, mais en première période, on méritait clairement de passer devant. Après la pause, on a souffert et on a vu qu’on n’était pas à 100% physiquement mais en défendant en bloc, cela a tenu. Maintenant, on doit rester humble et continuer à travailler.» Et Ivan Leko de toucher un mot sur la mutation opérée par ses joueurs. «On a totalement changé notre façon de jouer et de nous entraîner comparé à la saison dernière. Je remercie les gars qui étaient déjà là lors de mes six premiers mois, d’avoir accepté ce changement imposé par la situation. Mais on doit encore ajouter de la qualité à ce groupe. Profitons de cette belle victoire et dès lundi, remettons-nous au travail.»