Cette fois, c’est de trop : pourquoi les Diables rouges doivent se séparer de Tedesco

Le coach allemand sera-t-il encore le sélectionneur des Diables rouges en mars, lors des prochains matches internationaux ? Pour nous, la défaite contre Israël était celle de trop et il est plus que temps de tourner la page. Voici nos arguments.

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Domenico Tedesco peut-il survivre à la défaite des Diables rouges contre Israël ? Déjà très critiqué depuis de longs mois et particulièrement depuis l’élimination à l’Euro, le coach allemand semble avoir touché le fond après la défaite contre Israël ce dimanche. Pourtant, après le coup de sifflet final, Tedesco a encore affirmé qu’il se voyait poursuivre l’aventure à la tête de la sélection belge : « Mon sentiment, c’est que je serai encore là en mars. Je connais mes qualités et je n’en douterai jamais. Je connais les qualités des joueurs quand tout le monde est là et celles du staff aussi. On a fait beaucoup de tests, on a appris et mon sentiment c’est que je vais rester ».

Mais selon nous, il est temps que ça bouge car les Diables ne peuvent tout simplement pas continuer comme ça. Cette longue période (jusqu’en mars) sans matches internationaux et l’arrivée, le 1er décembre, de Vincent Mannaert comme nouveau directeur sportif de l’Union belge pourraient également pousser la fédération belge à mettre fin à une situation devenue intenable.

Les résultats sont catastrophiques… la manière aussi

Avec un bilan de 4 victoires, 4 partages et 6 défaites en 14 matches disputés en 2024, les Diables rouges ont tout simplement réalisé leur pire année depuis 15 ans.

Transfermarkt
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Mais outre les mauvais résultats, c’est surtout la manière qui inquiète. Mis à part ses deux premiers matches, lors desquels les Diables avaient battu la Suède et l’Allemagne, on retient finalement très peu de positif de la Belgique de Tedesco. On se souvient avant tout du bien triste visage affiché lors de l’Euro en Allemagne et de cette dernière campagne de Nations League insipide, qui s’est clôturée avec cette défaite inacceptable contre Israël.

Le sélectionneur fédéral a certes dû composer avec beaucoup d’absences, qui peuvent partiellement l’excuser, mais la plupart des choix forts qu’il a tentés ces derniers mois ne se sont pas avérés payants, à l’image de l’association de Lukaku et Openda en attaque, qu’il avait tenté en 8es de finale de l’Euro contre la France.

Le public n’en veut plus

Ce dimanche soir, de nombreux fans ont de nouveau laissé entendre leur ras-le-bol à l’égard de Tedesco. Et ce n’est pas la première fois. On semble tout simplement avoir atteint un point de non-retour du côté des supporters belges qui ne veulent plus du coach allemand à la tête de leur sélection. L’engouement autour des Diables semble d’ailleurs être au plus bas depuis très longtemps.

Sa communication n’y est pas étrangère non plus. Depuis son arrivée, Tedesco a souvent montré son agacement face aux questions des journalistes. Dernier exemple en date, lorsqu’il a été questionné sur les nombreuses blessures lors du dernier rassemblement. « Les joueurs sont blessés ils n’ont pas fui », avait-il rétorqué, comme souvent sur la défensive. Si elle n’est pas la base du problème, sa communication n’a certainement pas facilité son lien avec les supporters belges.

Est-il encore soutenu par son groupe ?

On est également en droit de se demander si l’ancien entraîneur de Schalke et de Leipzig est encore soutenu par son groupe. Il y a, d’une part, le très sensible dossier Thibaut Courtois, ainsi que les absences répétées de Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku qui posent question. Mais, en plus de ces interrogations autour des cadres de la sélection, le manque de combativité de son équipe lors des dernières sorties inquiète, même si certains joueurs, comme Timothy Castagne, ont encore pris publiquement sa défense.

Quoi qu’il en soit, Domenico Tedesco semble avoir épuisé son crédit à la tête de la sélection belge. Cela fait des mois qu’une partie des supporters réclame son départ et ces deux défaites contre l’Italie et Israël semblent mettre tout le monde d’accord. Reste désormais à voir si elles représenteront également un déclic dans la tête des dirigeants de la fédération belge…