C’était la grande foule ce samedi sur l’heure de midi à Angleur (Liège), où Axel Witsel a pu mesurer, s’il le fallait encore, la popularité dont il jouit en Cité ardente. Débarqué de Madrid vendredi soir, l’ancien joueur du Standard a inauguré, un mois après Thibaut Courtois à Bilzen, le douzième Belgian Red Court, un terrain de football social, dont il a accepté d’être l’ambassadeur, le tout premier en Wallonie, en présence des autorités communales liégeoises et de représentants de l’Union belge.
«Avec Domenico Tedesco, on s’est encore parlé en septembre. Il m’avait prévenu. Il n’y a donc aucun souci»
«Cela me rappelle mon époque, quand j’étais tout petit», a expliqué Axel Witsel à l’adresse des nombreux enfants présents. «Moi, c’était à Vottem, d’où je viens, même si j’ai joué à beaucoup d’endroits à Liège, souvent avec Christian Benteke, Mehdi Carcela ou encore Nacer Chadli. Mon rêve a commencé de la même façon, en jouant dans une agora comme on disait à l’époque, dont le terrain n’avait pas la même qualité que celui-ci. C’est important d’y croire, de rêver...»
Axel Witsel a aussi abordé le chapitre de l’équipe nationale. A la question de savoir s’il était un ancien Diable rouge, il a répondu sans équivoque: «Je suis un Diable rouge à vie. Ancien certes parce que je vais sur mes 36 ans, que je fêterai en janvier prochain, mais je suis un Diable à vie, avec 132 matches au compteur. Je n’ai pas annoncé que j’arrêtais de nouveau, donc je suis disponible jusqu’à la fin de ma carrière. Lorsque j’arrêterai le football, j’arrêterai tout. C’est au coach à effectuer ses choix».
«C’est un moment qui n‘est pas simple mais ce ne l’est jamais quand on passe d’une génération à une autre»
Ce que Domenico Tedesco a fait en se passant des services de Witsel pour la Ligue des Nations. «On s’est encore parlé en septembre», dit Axel. «Il m’avait prévenu. Il n’y a donc aucun souci. Je reste open...» Comme c’est le cas depuis l’Euro en Allemagne même si, touché à l’aine au plus mauvais moment, il n’avait pu disputer la moindre minute de jeu. «De la malchance! J’étais super excité à l’idée d’être dans le groupe et de pouvoir aider l’équipe, mais je n’ai malheureusement pas pu apporter sur le terrain ce que j’aurais souhaité...»
Et de commenter la période très compliquée que l’équipe belge traverse: «C’est un moment qui n‘est pas simple mais ce ne l’est jamais quand on passe d’une génération à une autre. Il faut de la patience, chose qu’on n’a pas beaucoup en équipe nationale. Ce n’est pas comme en club où tu t’entraînes tous les jours et où tu peux imposer tes idées aux joueurs au quotidien. Le processus va beaucoup plus vite. Il faut laisser un peu de temps à cette génération qui recèle beaucoup de qualités. Je me souviens que quand je suis arrivé en 2008, on n’avait pas non plus mis un an ou deux pour arriver au top, ça nous avait pris six bonnes années...»