Une proposition de BORA « jetée à la poubelle » par Remco et la « honte » des monuments : Lefevere se livre

Jamais loin pour parler de sa Soudal Quick-Step, Patrick Lefevere est revenu sur les nombreuses approches de la Red Bull-BORA-hansgrohe pour Remco Evenepoel. Dans le podcast Vals Plat, l’ancien patron est revenu sur une proposition qui a terminé à la poubelle.

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AFP

S’il a officiellement pris sa retraite, Patrick Lefevere reste un suiveur attentif du cyclisme et n’a pas rangé ses opinions bien tranchées. Invité du podcast Vals Plat, l’ancien grand patron de la Soudal Quick-Step est revenu sur le début de saison des siens mais aussi sur son protégé, Remco Evenepoel et les nombreuses tentatives de démarchage qu’il a connu.

Désormais parmi les patrons du peloton, Evenepoel attire forcément la convoitise mais alors comment le garder ? « Seul Dieu sait ce qu’il faut faire », ironise Patrick Lefevere. « L’intention de l’équipe est qu’il aille au bout de son contrat (2026). Bien sûr, il a été harcelé pendant quatre ans, par presque tout le monde. Parfois, je trouve cela très difficile », regrette l’ancien patron de l’équipe.

Si des rumeurs d’un intérêt d’INEOS Grenadiers ont longtemps été évoquées, c’est finalement la Red Bul-BORA-hansgrohe qui a le plus mis en difficulté Patrick Lefevere, qui ne porte d’ailleurs pas dans son cœur Ralph Denk, qu’il appelle « ce salaud de BORA ». Une rancœur qui vient d’une tentative du manager de l’équipe sponsorisée par les boissons énergisantes d’attirer Evenepoel dans ses rangs. « En février, le père Evenepoel a reçu une proposition détaillée sur son bureau. C’est moi qui l’ai reçue. J’ai pris l’avion pour Tenerife et je l’ai montrée à Remco. Il m’a dit : ‘Je ne l’ai pas vue’, l’a jetée à la poubelle et m’a serré dans ses bras ».

Une preuve d’attachement à l’équipe Soudal Quick-Step bien nécessaire quand on voit à quel point les performances du champion olympiques sont importantes pour l’équipe. Car le début de saison des hommes en bleu est compliqué et Patrick Lefevere reconnaître être très déçu et admet que « nous n’avons pas bien travaillé ».

Des monuments « à pleurer »

Sa grande colère porte sur les monuments. Pedersen 26e sur Milan-Sanremo, Lampaert 38e sur le Tour des Flandres et 28e sur Paris-Roubaix, Vansevenant 35e sur Liège-Bastogne-Liège, les Soudal Quick-Step sont passés à côté, avec notamment un Remco Evenepoel sans jambes sur la Doyenne. « C’était une honte, à pleurer », regrette Lefevere. « À Liège, il y avait Remco, mais il était en dessous des attentes. Le premier des nôtres a terminé 35ème. Aux Flandres, Yves Lampaert a terminé 38ème et à Roubaix, la situation était peut-être encore pire ».

Presque incapable de peser sur ses courses, la Soudal Quick-Step semble avoir du mal à retrouver sur lustre d’antan sur les classiques d’un jour, mais reconnaît que l’équipe belge ne peut pas lutter financièrement avec les grosses armadas comme UAE ou la Visma et doit « faire avec ce que l’on a ».